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Les Femmes savantes

(23) Les femmes savantes

Année : 2003

Auteur : Molière

Mise en Scène : Bertrand Pascual

Avec

France-Anne Chang, Etienne Gentilleau, Monique Gentilleau, Marie-Catherine Mangou, Isabelle Marcadé, Philippe Marcadé, Béatrice Mercier, Pascal Pellerin, Catherine Rocher, Michel Rousseau.

Note

Scénographie : Caroline Destermes

Technique : Jean-Yves Mangou


Le pédantisme est détestable, c'est entendu. En jupon, il paraît qu'il devient ridicule. Soit.

Mais si Molière avait seulement voulu railler les savantes et caricaturer les excès où l'amour du savoir les porte, il se fût contenté d'un acte et nous eût proposé une farce. Les Précieuses Ridicules, par exemple !

D'où vient donc qu'il écrit cinq actes et les versifie pour donner au public cette étonnante comédie sérieuse ? C'est qu'une fois gratté le vernis pédant de leur langage et ale leurs moeurs, sous les savantes nous découvrons des femmes. Et pas n'importe lesquelles! Des femmes que l'injustice du siècle, le despotisme des hommes, et peut être aussi les circonstances de la vie ont contraintes à renoncer au corps. Il faut se souvenir de ce que dit Arnolphe à Agnès, dans L'Ecole des Femmes :

Votre sexe n'est là que pour la dépendance

Du côté de la barbe est la toute puissance.

Bien qu'on soit deux moitiés de la société,

Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité

L'une est moitié suprême et l'autre subalterne ;

L'une est soumise à l'autre qui gouverne (...)

(à) son mari, son chef, son seigneur et son maître.


Si Agnès échappe à son tyran pour accomplir, dans l'amour, son destin romanesque, combien sont elles qui, totalement soumises à la maîtrise des hommes, qui, passant des mains de leur père à celles de leur mari, ne disposeront jamais d'elles mêmes et ignorent toute jouissance ?

Aussi n'accablons pas plus qu'il ne faut Philaminte, Armande, Bélise et toutes celles qui, comme elles, aspirent furieusement à être libres en confisquant leur corps aux hommes et en recherchant éperdument les plaisirs de l'esprit.

Mais, avec Molière, soyons plutôt attentifs à l'onde de choc que produit autour d'elles leur refus inouï... En particulier chez les hommes...

Au fait, en quel siècle sommes nous ?... XVIIème ?... XVIII ? XIX ? XX ? XXIème ?... Nous n'avons que l'embarras du choix.













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