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La Nuit des Rois

(6) La nuit des rois

Année : 1998

Auteur : William Shakespeare

Mise en Scène : Bertrand Pascual

Avec

Véronique Barbeau, Christophe Cauvin, Sophie Chassaing, Gabriel Chang, Caroline Destermes, Mathieu Haudry, Thomas Herson, Anne-Laure Mangou, Florent Meyer, Bertrand Pascual, Aurélie Vialle.

Note

Chants : Sophie Chassaing, Denis et Michèle Christophoul


La pièce


Chacun le sait bien : l'important, le jour des Rois, est d'avoir la fève! Qui la trouve dans sa part de galette devient Roi, coiffe couronne et choisit Reine. Pouvoir, honneur et amour échoient ainsi, pour quelques heures, à l'homme ordinaire qu'ordinairement la fortune favorise peu. Mais il est plus rare, en revanche, qu'on connaisse les règles de la Nuit des Rois. Le jeu n'est plus d'avoir la fève, puisque la galette renferme autant de fèves qu'il est de convives pour la manger... Non, le jeu, pour la Nuit des Rois, est que chacun finisse par trouver la fève qui lui convient. Une fève, donc, dans chaque part, mais encore faut-il avoir la bonne!


Pour qui ce beau jeune homme, page de condition ? Pour une comtesse ? -Pas de chance : le jeune homme est une jeune fille qui s'est travestie! -Pour un duc alors ? -Hélas, cela ne se peut, il brûle pour la comtesse... -Et cet intendant puritain, ne siérait-il pas à ladite comtesse ? -Impossible! Ce fat ne peut aimer que lui-même... -Pour cet ivrogne, au moins, un goulot de bouteille ?... -Sans doute... sans doute... À moins que le culot d'une belle!... Dans cette Nuit des Rois, que de désordres, de masques, d'illusions, de vessies prises pour des lanternes et de lanternes tenues comme on tient des chandelles! Recherchons fève désespérément. Le spectateur aussi! Celui-ci, qui est entré dans la salle tenant un crâne dans la main gauche, une épée dans la droite, et déclamant d'un ton tragique : "To be or not to be..." est tombé dans le guet-apens de la comédie. Cet autre, s'étant souvenu de Périclès, est venu au spectacle à jeun : le voici contraint de se sustenter de mots! De bons mots, de mots d'esprit, de gros mots, toute une galette de mots certes bien en bouche, mais un peu creux pour l'estomac... Ce troisième, qu'on a mené de force et qui n'aime que le Français (le théâtre, la comédie, les comédiens, les auteurs, l'humour français) tente de convaincre son voisin que Shakespeare n'était pas Anglais! Oui, un vent de folie souffle dans la nuit qui renverse, bouleverse et ébouriffe. Un vent de quatre siècles qui nous apporte pêle-mêle les éclats lumineux d'un rire lointain, les accords troublants d'anciennes chansons, les cliquetis d'épées de bretteurs grotesques, les accents déchirants de serments oubliés... Un vent qui ne s'apaisera que quand chacun aura trouvé sa fève!


Et quand chacun l'aura trouvée, nous vous le jurons, alors tous deviendront Rois et pourront prendre Reine, Fou, Page ou... ce que vous voudrez!...



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