top of page

Gregor écrivain à Vernouillet

sam. 27 nov.

|

Espace Pierre Bosco (EDMA)

Mise en Scène : Bertrand Pascual Avec : Bertrand Pascual, Juliette Gohet, Michel Rousseau, Philippe Légère, Jean-Yves Mangou, Caroline Destermes, France-Anne Chang, Véronique O'Brien, Pascal Pellerin, Marie-Catherine Mangou. Musiciens: Jean-Luc Houbron, Pierre Loncle Régie: Néhémie Dufour

Les inscriptions sont closes
Voir autres événements
Gregor écrivain à Vernouillet
Gregor écrivain à Vernouillet

Date et lieu

27 nov. 2021, 20:20 – 22:20

Espace Pierre Bosco (EDMA), Bd de l'Europe, 78540 Vernouillet, France

À propos

Dans La Métamorphose, de Franz Kafka, Gregor se réveille un matin transformé en insecte. Cela se produit parfois. Et plus souvent qu’on ne croit. Il suffit de se trouver pris dans le champ de croyance d’un autre, enfermé dans ses projections et dans son langage. L’autre, en l’occurrence, c’est le père de Kafka. Il considère son fils comme un parasite, une vermine. Il le lui a dit. Bien entendu, c’est une métaphore, une simple façon de parler, mais il se trouve que son fils n’est pas de ceux que les métaphores indiffèrent et qui n’entendent pas ce que parler veut dire. Son fils est écrivain. Il fréquente les milieux intellectuels de Prague. C’est d’ailleurs pourquoi son père le traite de parasite. « Qui couche avec les chiens attrape des puces », lui a-t-il dit. De telles paroles entendues de la bouche d’un père ont dû s’ancrer profondément dans l’esprit du jeune Franz. Il a fallu qu’il se les répète, les retourne dans sa tête, les laisse s’incruster durablement en lui pour qu’une nuit de 1912 – il a alors 25 ans – il décide d’écrire La Métamorphose, c’est-à-dire de prendre son père au mot, de lui renvoyer, comme dans un miroir, l’image qu’il s’est faite de lui, son fils.

Plus d’un siècle après l’écriture de la nouvelle, j’ai humblement tenté de libérer Gregor de sa carapace animale pour mieux scruter l’écrivain en lui. Gregor écrivain est, si l’on veut, une sorte de portrait de l’écrivain en Gregor. Portrait de Kafka, bien sûr, puisqu’il est Gregor ; mais portrait, également, de l’Ecrivain – avec un grand E –, portrait de tout écrivain.

Qu’on ne s’attende pas cependant à beaucoup de netteté dans le trait : Gregor n’apparaît pas sur scène, il s’est enfermé dans sa chambre pour écrire…

Partager

bottom of page